Running : Mêler compétitions et plaisir

Il n’est pas toujours facile de s’imposer d’aller courir de façon régulière, surtout en hiver. Mais il faut savoir que la rigueur et l’assiduité payent toujours, que ce soit en course à pied ou dans le sport en général. On connaît tous l’expression « on a rien sans rien », et c’est évident que pour progresser et réussir ses objectifs il faut s’entraîner. Pour autant, il est important de toujours allier la dimension « plaisir » dans ses sorties running.

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Les Objectifs

Je suis de ceux qui se fixent des objectifs pour avancer, tant dans le milieu professionnel que sportif. J’aime voir plus loin et savoir où je vais. Dans le sport, que ce soit en course à pied ou dans des ascensions de moyens sommets, je me fixe toujours un temps, une distance ou une altitude. Je fais rarement du sport pour « faire du sport », j’ai toujours un objectif à court ou long terme.

J’ai appris à me fixer des objectifs à la hauteur de mes performances, où la progression était nécessaire mais possible. Comme beaucoup d’entre nous, j’aime aussi la réussite, et les objectifs sont un bon moyen de la créer. Il m’arrive régulièrement de ne pas atteindre mes objectifs mais c’est un cercle plutôt vertueux, puisque ça a tendance à me motiver encore plus. Le plaisir fait partie intégrante dans le choix de mes défis et objectifs. Il en est surtout le résultat de ces accomplissements.

Mon attrait pour la compétition, les chronos et les sommets me poussent sans cesse à aller plus loin. Je place donc mes objectifs en fonction, mais surtout selon mes envies. Ils ne sont jamais là pour freiner mon plaisir ou me faire renoncer, seulement pour progresser. Les objectifs se créent, se ratent et s’accomplissent. Je cours généralement dans l’optique de réaliser mon objectif (temps ou distance) de ma prochaine compétition. Il ne s’agit pas de gagner une course (je n’en ai pas le niveau) mais il s’agit de réaliser un temps, une distance ou un bon classement (que je définis).

Je suis néanmoins conscient que nous ne fonctionnons pas tous de la même manière. Tout le monde ne se fixe pas d’objectifs sportifs, et surtout nous n’avons pas tous les mêmes. Certains auront pour objectifs de commencer la course à pied et d’autres de faire un Trail de 80km. Mais pour moi, la progression (s’améliorer) est un processus important que ce soit en sport ou dans d’autres domaines.

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Les défis personnels

Les objectifs et les défis vont de pair. Réaliser un défi implique souvent de se fixer des objectifs, et un grand pouvoir implique de grandes responsabilités (ah non, ça c’est une réplique de film). Ma pratique de la course est réglée sur les défis que je prévois d’accomplir tout au long de l’année. Que ce soit ma prochaine course, une prochaine distance ou une ascension, ma pratique régulière est en partie régie par ces événements. « En partie » puisque je ne me prive absolument pas d’autres sorties sportives dès que j’en ai l’occasion.

Se dépasser et viser plus loin sont une source de plaisir et d’accomplissement sans pareil. Ce qu’il y a de bien avec la montagne et la course à pied, c’est que l’on est la cause de cette réussite. Et c’est ce pourquoi j’aime les sports en solo, votre être tout entier est face à lui même (c’est beau n’est-ce pas ?). Il n’y a pas de course facile avec un objectif, il n’y pas de « train-train » avec des défis tout au long de l’année.

Chacun de mes défis réalisés est un palier que je passe en vu de m’en définir de nouveaux. C’est comme un point, au loin, vers lequel je tends. La compétition, aller plus loin et plus vite, ont toujours fait partie de ma pratique du sport. Se confronter aux autres, à soi même, échouer, gagner, se dépasser sont des composantes essentielles de ma vision du sport.

Huez-Ski

Un système méritocratique

Je pense qu’il y a deux catégories de personnes. Celles qui vont directement foncer sur leur défi ultime, peu importe si les conditions n’y sont pas propices. Et d’autres, plus raisonnables, attendent d’être parfaitement capables d’affronter cet « exploit ». Je fais clairement partie de la seconde catégorie de gens, plus sages, moins fonceurs mais mieux préparer. L’accomplissement de mes plus « gros » défis se méritent.

Un de mes défis est de réaliser un marathon (42km), je pense que je suis actuellement capable d’en terminer un. Mais je ne suis pas prêt à le faire dans le temps que je voudrais, alors je mets ça « en attente ». Pareil pour le Mont-Blanc, que je souhaite gravir, ça se mérite et je me contente de sommets moins élevés pour en faire l’ascension préparé et dans des conditions physiques et mentales idéales.

Je ne me suis lancé sur un départ de semi-marathon seulement 2 ans après avoir commencé la course à pied. Alors que certains s’y sont lancés sans même pratiquer la course à pied régulièrement. Mais au final, mon temps en tant qu’amateur régulier est plutôt bon, puisque j’ai mis 1h33 à finir le semi du Run in Lyon (et quel plaisir !).

Je suis adepte de l’entrainement, de la régularité, des bonnes habitudes et de la progression sur le long terme. Je veux être capable de réitérer un temps, une distance plusieurs fois.

Et vous quelle est votre vision de la course à pied et du sport en général ? La compétition, les objectifs et les défis en font-ils parties ?

2 Comments

  1. zekot

    Merci pour cette lecture agréable. tu as les bons mots pour décrire ton ressenti, tes attentes, ta façon de faire.
    Personnellement, je me retrouve complètement dans ton approche au plaisir de la course à pied, au défi, à ta démarche progressive. Courir de façon harmonieuse, tempérée malgré l’obsession (nécessaire) du défi, du chrono, les distances qui s’allongent…Bref, un subtil mélange contradictoire.

    Je ne vais donc rien apporter de neuf…mais enfoncer le clou que le rapport au plaisir est essentiel dans la CAP pour tenir dans la durée.

    Pour ma part voilà 12 ans que je cours et mes défis n’ont cessé d’évoluer. Les blessures sont venus aussi malgré ma tempérance. C’est ça de courir souvent, un caillou mal placés ou du moins le pied mal placé ;)…tendon d’achille, entorse, périostite…
    J’ai appris à d’abord y faire face puis à les surmonter. J’ai perdu un an mais je suis reparti plus fort d’une expérience supplémentaire. J’avais déjà 10 ans de CAP aussi. Donc oui aux défis mais mesurés.

    Je te souhaites de poursuivre ton ascension sans prendre de raccourcis car ils n’en existent pas pour trouver le bonheur.

    1. Bonjour Zekot et merci pour ton commentaire !

      Je te rejoins sur l’aspect « expérience » qu’exige la course à pied. La régularité est une composante évidente du succès qu’il faut savoir gérer.

      Merci pour ton retour d’expérience et tes conseils avisés 😉

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